Les forums sur la culture de la paix dans les communes de l’Aïr ont été ouverts à Timia sous la présidence des préfets des départements d’Arlit et d’Iferouane, Messieurs SOUMANA Sirfi et Hassane ANOUTAB. Ils se sont poursuivis avec la tenue du deuxième forum à Dabaga le 14 Mai 2012 sous la présidence du préfet de Tchirozerine Monsieur Moussa IDE avec la présence marquée du sultan de l’Aïr.
Plusieurs allocutions ont marqué l’ouverture de chaque forum. Il s’agissait pour l’essentiel du discours de bienvenue du Maire de la commune, du mot du président de l’ ONG HED TAMAT, du discours d’ouverture du préfet et de l’ allocution du sultan de l’ Aïr (à Dabaga et à Gougaram).Partout ces interventions d’ ouverture avaient été suivies par la mise en place d’ un bureau de séance présidé par le préfet du département et composé du préfet donc comme président, du Maire de la commune comme vice- président et de deux rapporteurs dont l’un est issu de la commune et l’autre de l’ ONG HED TAMAT.
Cette mise en place du bureau a été suivie par la phase importante de présentations des délégations et la présentation des communications.
Dans toutes les communes la séance d’ouverture a été précédée par l’hymne national, ensuite par une Fatiha. Les communications ont toujours commencé avec celle portant sur le théme du forum, communication intitulée Paix et Développement, présentée par Dr EL BACK Adam et dont nous trouverons le texte dans le contenu des forums communaux.
La seconde communication portait dans chaque commune sur la présentation de la synthèse des informations collectées dans les différentes zones des communes. Il s’agissait des résultats d’une mini-enquête sur la situation sécuritaire plus précisément sur le projet culture de la paix. Ces synthèses ont été recueillies par des experts affectés à chaque commune. Pour la commune de Timia, il s’agissait de Adam Mamane, Issoufa Acho, Mohamed Akwal Dada et Ahmed Amétchikou ; pour Dabaga de Intchirwagh Abou, Mohamed Djibrila, et Amadou Dan Mallam et pour Gougaram de Ahmed Ametchikou et Ghabdoulla Ghoumour.
La deuxième série de synthèses a été faite par les secrétaires généraux des communes et portait sur le programme de développement de la commune P.D.C.
Le quatrième niveau de communication a porté sur les rôles des femmes et des jeunes dans l’ancrage de la culture de la paix, la prévention et la gestion des conflits. Ces communications étaient faites par la représentante des femmes pour la gent féminine et par le représentant des jeunes pour la jeunesse.
La sixième étape des communications portait sur la contribution de l’islam à la culture de la paix et la promotion des droits de l’homme. Elle était assurée soit par les Imans soit par des marabouts de renommée. Dans tous les cas, elle était encadrée par le consultant de l’ONG en matière religieuse, en la personne d’Ismaghil Alimane.
A Timia nous avons eu droit à une communication fort intéressante pour les nomades et portant sur le système juridique et judiciaire au Niger. Celle-ci fut développée par le consultant Adam Mamane, magistrat à la retraite. Dans cette même localité, le forum a eu droit à l’intervention marquée et formelle du représentant de la chefferie traditionnelle, le chef de groupement Imikitane, El hadji Taboun Taghalo.
A chaque forum, les forces de l’ordre et de sécurité on intervenu pour éclairer les populations sur leurs rôles, sur la nécessité de leurs interventions et sur ce qu’elles attendent de la population en vue de consolider la paix sur le terrain.
Des interventions pareilles ont été faites par les juges d’Arlit à Gougaram pour faire comprendre la place du juge et de la justice dans une société.
A Gougaram, les ex-chefs de front ont marqué les travaux de ce forum non seulement par leur présence, mais aussi par leurs interventions qui étaient toutes des appels à la paix qu’il pensaient être irréversible, mais qu’il convient de consolider tous les jours par des actions de développement local, notamment la création d’emplois pour les jeunes et le respect des engagements pris par l’Etat en direction des jeunes en général et des ex-combattants en particulier.
Des conseillers au haut niveau de l’Etat ne manquaient pas d’intervenir tantôt pour marquer le sérieux de l’Etat nigérien, tantôt l’importance de la paix, tantôt les projets qui tiennent aux autorités, à l’Etat central pour le développement de la paix.
Le forum de Timia a enregistré les interventions des services techniques de la commune, notamment la santé, l’éducation, accompagnée de celle des partenaires de la commune : le COGERAT (Co-Gestion de la Réserve de l’Aïr et du Ténéré) et le GIZ (Programme allemand de développement).
Des larges et enrichissants ont couvert ces interventions et ces communications, larges parce qu’aucune personne désireuse d’intervenir n’a été privée de parole.
Après les débats, l’équipe des rapporteurs a à chaque forme présenté une synthèse adoptée par la plénière après amendement. Après la synthèse ont été faites des recommandations, des résolutions, des motions ou des engagements. Mais partout des engagements solennels ont été pris pour la consolidation de la paix. Dans toutes les communes, ces engagements qui prirent quelquefois la forme de déclarations solennelles ont été pris par les jeunes, les femmes, les autorités coutumières, les instances religieuses et les ex-combattants. Et des déclarations particulières ont été faites à chaque forum par la population.
Les séances de clôture de ces rencontres historiques ont enregistré les mots du maire de la commune, celui du président de l’ONG HED Tamat ainsi que celui du préfet avant la fathia habituelle. Toutefois, c’est l’intervention du préfet qui annonçait la clôture solennelle des travaux.
Comments are closed.